La servante écarlate» : quand la fiction résonne avec la réalité américaine, vue du Canada

Par Suzy Wong

• Droits reproductifs ? Oh, vous voulez dire le droit de décider ce qui arrive à votre propre corps ? Quelle idée saugrenue ! Après tout, les femmes n'ont sûrement rien de mieux à faire que de servir d'incubateurs ambulants.

1. La série dépeint une société où les femmes sont réduites à des rôles de reproduction, et leurs droits sur leur propre corps sont supprimés.
2. Les récentes décisions de la Cour suprême des États-Unis concernant l'avortement ont conduit certaines personnes à établir des parallèles avec ce thème de la série.

• Libertés civiles ? Mais bien sûr, la liberté d'expression est essentielle... tant que vous êtes d'accord avec nous. Sinon, eh bien, disons simplement que certains "ajustements" pourraient être nécessaires.

1. La servante écarlate montre un régime autoritaire qui supprime la liberté d'expression et d'autres libertés fondamentales.
2. Certains critiques ont exprimé des inquiétudes quant à ce qu'ils considèrent comme des tendances autoritaires dans la politique américaine.

• Éducation ? Pourquoi s'embêter avec des faits et des chiffres quand on peut enseigner des vérités alternatives ? L'histoire, la science, tout ça, c'est tellement subjectif. Et puis, soyons honnêtes, les femmes ont-elles vraiment besoin de toute cette éducation ? Elles ont des utérus, n'est-ce pas ?

1. Dans La servante écarlate, le régime de Gilead exerce un contrôle strict sur l'éducation, en supprimant les connaissances jugées subversives et en inculquant une idéologie spécifique.
2. Aux États-Unis, il y a des débats sur le contenu des manuels scolaires et sur l'enseignement de sujets sensibles tels que l'histoire de l'esclavage, les droits civiques et la théorie critique de la race. Certains états ont adopté des lois limitant ou interdisant l'enseignement de ces sujets.
3. Dans Gilead, les femmes sont exclues de l'éducation et réduites à des rôles domestiques et reproductifs.
4. Bien que les femmes aient fait des progrès considérables dans le domaine de l'éducation aux États-Unis, des inégalités persistent en ce qui concerne l'accès à certaines disciplines (STEM) et les postes de direction dans les établissements d'enseignement.

• Religion ? Ah, la bonne vieille religion ! C'est tellement pratique pour justifier à peu près n'importe quoi. Oppression, contrôle, vous l'appelez, la religion a une excuse pour ça.

1. La série présente une société où la rhétorique religieuse est utilisée pour justifier l'oppression.
2. Certains ont établi des parallèles avec la rhétorique utilisée par certains politiciens et groupes religieux aux États-Unis.

• La place des femmes dans la société ? Mais elles sont à leur place ! À la cuisine, à la chambre à coucher, à l'église. Que pourraient-elles vouloir de plus ?

1. La série met en lumière la fragilité des droits des femmes et la rapidité avec laquelle ils peuvent être érodés.
2. Les débats actuels sur l'égalité des sexes et le rôle des femmes dans la société ont alimenté les comparaisons avec la série.

C'est pas facile de voir ces parallèles-là. On dirait qu'on vit dans une dystopie. Mais bon, faut pas lâcher. Faut se battre pour nos droits, pour nos libertés. Faut pas laisser personne nous ramener en arrière. N'est-ce pas réconfortant de voir à quel point la fiction peut être... prémonitoire ?