Gaza Riviera de Trump : un paradis immobilier en temps de crise

 Gaza Riviera : le tourisme post-apocalyptique, c'est maintenant!

Par Suzy Wong

Alors que les décombres fument encore à Gaza, que les familles errent dans un paysage lunaire à la recherche de leurs disparus et que des otages israéliens attendent leur libération dans les entrailles du Hamas, une vision émerge, aussi grotesque qu'indécente : la Riviera Gaza de Trump.

Oui, vous avez bien entendu. Pendant que les larmes creusent des sillons sur les joues des survivants, d'autres caressent l'espoir de profits juteux. Après tout, les larmes sont éphémères, mais les dollars, eux, sont éternels.

Imaginez : des tours de verre et d'acier, symboles de la cupidité humaine, jaillissant des ruines comme des champignons toxiques, des casinos où les veuves en deuil pourront dilapider leurs maigres économies, des terrains de golf où les vétérans pourront troquer leurs fusils contre des clubs, et tout cela, sur les cendres encore chaudes de Gaza. Le projet, porté par Trump, avec la bénédiction de Benyamin Netanyahou, promet de transformer Gaza en un Disneyland pour riches, un parc d'attractions où le luxe pullulera.

« Il est temps de laisser aux habitants de Gaza la liberté de partir », a déclaré Benyamin Netanyahou, un humaniste autoproclamé, toujours soucieux du bien-être de ses voisins. Ah oui, la liberté de partir... de partir où exactement ? Sur Mars peut-être ? Parce que, soyons réalistes, aucun pays sensé n'acceptera d'accueillir ces réfugiés, de peur de se retrouver à leur tour sous les bombes. Mais bon, l'intention est là, n'est-ce pas ? La liberté, c'est important... surtout quand il n’y a nulle part où aller!

Mais qu'en est-il des habitants de Gaza ? Pas de panique. Des navettes de luxe les transporteront vers des « zones de relocalisation » confortables, loin des regards indiscrets des touristes fortunés. Des camps de réfugiés cinq étoiles, avec vue imprenable sur les décharges et les égouts à ciel ouvert. Et pour les otages ? Le Trump Spa & Resort proposera des « forfaits bien-être » exclusifs pour les anciens captifs, une fois leur libération négociée, bien sûr. Au programme : massages aux pierres chaudes (ou aux éclats d'obus, selon l'humeur du jour), séances de yoga pour oublier les traumatismes, et ateliers de cuisine pour apprendre à transformer des roquettes en brochettes.

Les critiques ? Des jaloux, des aigris, des ennemis du progrès, selon Trump lui-même. « Ils n'ont rien compris au génie du marché. Gaza a besoin de reconstruction, et qui mieux que moi pour transformer ce champ de ruines en eldorado ? »

Alors, préparez vos valises. La Riviera Gaza de Trump vous attend, pour des vacances inoubliables entre deux détonations, parce que les nouvelles recrues du Hamas, assoiffées de vengeance, viendront plus nombreux gâcher la fête.

*Il s'agit d'une satire, pas d'un commentaire politique.