À ne pas dire...
Tsé ! Quand on parle trop vite...
Eh non ! Je peux rarement mettre ça sur le dos de la fatigue, comme me dit souvent mon chéri, je suis juste trop spontanée.
À ne pas dire à son fils qui a une peur bleue de prendre l'avion :
«Ne t'en fais pas, avec l'avion, quand on a un accident, on meurt presque tout le temps sur le coup!»
Je n'aurai vraiment pas réussi à le rassurer. C'est tout le contraire !
Et aussi à ne pas dire à son fils quand il n'a que quatre ans et zéro filtre :
«Si tu ne te laves pas les dents tous les jours, tu n'en auras plus.»
Il est allé s'empresser de dire à ma belle-mère que si elle avait été plus assidue avec ses brossages de dents, elle ne porterait pas de dentier aujourd'hui.
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À ne pas dire à son fils tout petit dans un salon funéraire après qu'il ait trouvé l’endroit où les urnes sont exposées :
«Tu sais, la madame morte que tu as vue tantôt va bientôt elle aussi se retrouver ici dans une petite boîte et dans la vitrine. »
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À ne pas dire à sa cousine et à son nouveau chum lors d'un premier souper tous ensemble :
«Faut être weird en mausus pour inviter sa blonde à aller manger au resto Chez ma grosse truie chérie!»
Le nouveau chum de ma cousine venait de lui en parler et de l'inviter officieusement.
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À ne pas dire à une collègue de travail qui est au salon funéraire à veiller son feu époux :
«Mes plus sincères félicitations!»
La nervosité me fait souvent fourcher la langue, me fait faire des lapsus révélateurs. Après tout, le mari mort de ma collègue de travail était un trou de cul fini. Mais j'en conviens, ce n'était pas un bon jour pour l'exprimer!
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À ne pas dire, même si c'était dans le but pour rassurer, à un homme qui attend un quadruple pontage coronarien et qui aura le même chirurgien que sa défunte soeur morte jadis sur la table d'opération de celui-ci :
«Vous n'allez pas mourir aujourd'hui. Ça ne paraîtrait pas bien dans le C.V. de votre toubib d'avoir tué deux patitents d'une même famille!»
Non seulement je ne l'avais pas rassuré, je lui avais donné sa première crise de panique !
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À ne pas dire à sa mère qui veut savoir si son conjoint a trépassé ou pas au beau milieu de la nuit :
«Maman, je me lève seulement s'il est mort pour de vrai. Donc, s'il est juste un peu mort, là, moi, je passe mon tour.»
Dit comme ça, j'ai vraiment l'air d'une sans coeur finie. Mais si vous allez lire cette tranche de vie, vous me comprendrez un peu mieux... ou pas !
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À ne pas dire subtilement à un inconnu qui t'envoie un char de marde verbal de son char qu'il est incohérent. La prochaine fois, vu la frousse eue, je devrais m'en rappeler !
Et si vous voulez vraiment connaître toute l'ampleur de ma grande spontanéité, allez lire ceci :
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