Aimez-vous votre travail? Aimez-vous votre vie ?

« La seule raison qui nous interdise de nous plaindre de la vie, c’est qu’elle ne retient personne»
- Sénèque

Faut-il aimer son travail pour être heureux? Plus de la moitié des travailleurs en Amérique du Nord ne sont pas heureux dans leur vie professionnelle. Triste vie quand on sait qu’on y passe plus de la moitié de notre temps ! Peut-être qu’ils ont oublié que ce n'est pas leur travail qui les définit, mais la façon dont ils le font. Peut-être aussi qu’ils sont atteints de la boulomanie et qu’à force d’être incapables d’occuper leurs moments libres à autre chose qu’à leur boulot, finissent par en être surmenés et à détester leur job. Pire, peut-être qu’ils n’ont pensé qu'à l'argent lorsqu’ils ont choisi leur profession et, par conséquent, pour ces travailleurs, la définition du travail n’est tout simplement que : lat. tripolium, instrument de torture…

Moi, je préfère définir le mot travail comme une activité humaine individuelle ou fédératrice, physique ou cérébrale, professionnelle ou non, mais de laquelle on souhaite un accomplissement. Rémunération morale ou tangible. Mieux encore, à la fois lucrative et valorisante. En effet, tant qu’à consacrer la moitié de son temps à son travail, aussi bien l’accomplir dans des conditions idéales. Aussi bien faire quelque chose qui nous plaît. Mais faut-il invariablement aimer son travail pour être heureux ? Faut-il croire que c’est la seule modalité pour gagner son bonheur ? S’il fallait cela assurément, autant énoncer que pour la plupart du monde leur vie est entièrement ratée! Bref, aimer son travail n’est pas l'indispensable au bonheur, c’est se sentir à sa place dans toutes les sphères de son existence qui importe. Jamais le travail doit devenir le seul leitmotiv d’une vie, voire même la première jauge de qualité qu’on associe au bonheur. Retenons donc ce qu’a dit Oscar Wilde : «Le travail acharné n’est que le refuge des gens qui n’ont rien d’autre à faire».

Ah oui ! J’aime de plus en plus mon travail. C’est le travail de toute une vie que de tenter de conserver l’équilibre et une certaine verticalité dans son existence. Je réussis plutôt bien depuis quelques années. Eh oui ! Je fais la piastre, je fais l’amour et je fais une maudite bonne femme joyeuse !

J'aime ma vie, j'aime mon travail.