N'est pas pas bonne maman psychologue qui veut : Maman est comme un dragon qui, au lieu de cracher du feu, CRACHOUILLE du sang


Écrit un 10 avril 2015...

Mardi dernier, j’ai vécu une péripétie qui m’a pas mal remuée.  Qui me bouleverse encore à tire-larigot.  J’ai eu une épistaxis bien massive et incontrôlable.   Après trois heures de pinçage de nez et de bon égouttage, en le relâchant, ça s’est mis à couler à flot par les deux narines et la bouche et ça m’a contrainte à quitter la maison par ambulance.  À un moment donné, quand j’ai vu à quel point y’avait du sang par terre et de serviettes de bain souillées, que ça continuait de jaillir surtout de la bouche, que mon chum perdait un brin de son calme en parlant à l’opérateur du 9-1-1, j’ai eu soudainement frayeur que mon Xavier terminasse orphelin de mère.  En gros, je me suis mise à m’en vouloir en titi d’avoir patienté tant d’heures avant de catcher que c’était finalement peut-être grave.  Voire une issue qui pouvait m’être fatale.  Conseil : ne jamais regarder la finale de la très bien faite série télévisée «Nouvelle adresse» avant de se taper une épistaxis sévère !

Pendant que j’étais en ligne avec une infirmière d’Info-Santé et que celle-ci me donnait la consigne claire d’appeler une ambulance, j’ai dû appeler le chéri à son travail afin qu’il vienne vite s’occuper de Xavier.  Entre temps, pour ne pas qu’il soit traumatisé par la mare de sang et ma bouille geyser écarlate, je n’ai rien trouvé de plus intelligent à lui baragouiner que ceci :
« Maman est comme un dragon qui, au lieu de cracher du feu, CRACHOUILLE du sang.»
Ça l’a fait bien bidonner.

Dès que le chéri est entré dans la maison, soit à 16h05, je me suis résignée à composer le 9-1-1.  À ce moment précis, Xavier fut rempli de joie et d’excitation.  Une ambulance s’en venait chez lui.  Wow !   Il bondissait partout dans la maison en hurlant que c’était long avant qu’elle éclose dans la cour.  En effet, l’attente fut interminable.  Pour Xavier, c’était le désir de voir le camion jaune.  Pour le chéri et moi, c’était surtout la hâte d’éviter une tragédie.  On aura attendu une bonne trentaine de minutes.  Changement de quart de travail oblige.  Les ambulanciers, voyant l'exaltation de Xavier, je ne sais pas s'ils ont voulu me rassurer ou pas, mais ils se sont sentis obligés de m'expliquer que les petits garçons, contrairement aux fillettes qui devenaient hystériques, étaient toujours bien excités de voir une ambulance.  Ai-je besoin de vous dire que Xavier aurait bien voulu être à ma place ? lolll

Depuis, je saigne à répétition.  Parfois c’est léger, à d’autres plutôt abondamment.  Hier soir, juste en toussotant, ça s’est remis à gicler de nouveau et c’est redevenu incontrôlable.  Par chance, comme j’avais déjà l’intuition que la fuite était en train de reprendre de plus belle, quand je me suis remise à couler à flots, j’avais déjà mis un premier pied dans l’entrée de l’urgence.  Donc, vu que le saignement s’évacuait essentiellement par la bouche et que j’avais l’air d’un robinet qui fuyait, que d'avoir le possible virus Ebola dans la baraque fait toujours peur au monde, je n’ai pas eu besoin de patienter qu’on hèle mon numéro 138, pas eu besoin non plus d’attendre une heure pour accéder au triage, de languir 20 minutes supplémentaires pour passer à l’admission et de traîner un 18 heures dans la salle d’attente pour voir un médecin. Je fus vite prise en charge...

Par conséquent, actuellement, je me dis que je devrais peut-être me mettre plus sérieusement à rassembler tous mes écrits consacrés à ma merveille Xavier, au cas où l’inévitable survenait.  Évidemment, je ne suis pas à l’article de la mort, ma pression artérielle est toujours aussi belle et les bilans sanguins n’indiquent vraiment pas de problèmes particuliers.   Je vous le répète : ne jamais regarder la finale de la très bien faite série télévisée «Nouvelle adresse» avant de se taper une épistaxis sévère !

Je le sais, je ne devrais pas trépasser incessamment.  Du moins, pas pour une épistaxis qui semble être causée par peut-être pas grand-chose de grave.  Aujourd’hui, même si j’ai un mal de bloc intense, plus d’hémorragie. Que de vieux caillots  expectorés de temps à autre.   Par contre, je ne dois pas forcer, pas me pencher, pas bouger finalement. Enfin, la dernière cautérisation semble avoir fonctionné.  Maintenant, espérons que d’ici à ce que je revois encore l’ORL (mercredi prochain au plus tard), je n’aurai pas besoin à nouveau de retourner à l’urgence.  Quoique Xavier m’a avoué tantôt qu’il aimerait bien revoir l'ambulance… lollllll

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