Les indispensables chez les Wong de la rue Limousin* à Ste-Foy quand j'étais môme...

Hier, en tombant sur un article publié sur BLOGUE-MOI qui s'insitule «Sept indispensables pour tout réparer (ou presque!)», j'ai souri parce que ça m'a rappelé mon paternel que je trouvais si souvent «concombre» avec ses indispensables à lui qui, soyons francs, ne l'étaient pas pantoute, à part peut-être son ostiti de Duct tape qu'il foutait partout... réellement sur tout ! 

Mon père, un monsieur Bricole qui réussissait toujours à venir à bout de ses projets ou réparations, même si ceux-ci étaient souvent patentés avec des restes de tout et manquaient de «fini», m'a fait bien rire dans la vie.  Je me rappelle encore de sa table à pique-nique toute clouée de travers, peinte du même rouge douteux que notre clôture raboutée par lui aussi, qui toutes les deux, avaient quelques patches de Duct Tape gris.  D'ailleurs, un bel après-midi, en arrivant à la maison familiale pour aller lui faire un coucou, je me rappellerai toujours le fou rire eu en voyant le satané duct tape gris au beau milieu de sa face.  Il avait réparé ses lunettes avec ça et c'était vraiment de toute beauté !

Sincèrement, même si le Duct tape avait une grande place dans la vie de mon père et indirectement dans la mienne vu que je le retrouvais partout, il y avait aussi l'huile Kwan Loong (de l'eucalyptus, de la menthol, du camphre) qui faisait partie de notre existence et qui était supposée me dégager les voies respiratoires quand je faisais de l'asthme (je crois que ça m'irritait juste plus), qui devait purifier l’air ambiant (mes parents fumaient tous les deux comme des cheminées), qui était aussi censé améliorer notre circulation de l’énergie et de notre sang, quoique dans mon cas j'ai toujours cru que c'était ça qui me provoquait des irritations cutanées. Dans la même gamme de produits indispensables, il y avait aussi le Tiger Balm  qui était peut-être encore plus indispensable que le tape gris.  Avec du Tiger Balm, on était prêt pour se protéger contre la 3ième guerre mondiale !

 Finalement, le dernier indispensable chez nous avec notre père, la soupe.  À la maison, quand tu as un parent chinois, de la soupe, t'en manges en titi !  

  • De la soupe avec du bulbe de lys, du jujubier rouge, de la trémelle en fuseau et autres ingrédients louches pour la santé de notre épiderme;
  • De la soupe avec de l'écorce d'orange mûre, de l'igname, du dang shen (je ne sais pas le terme en français) pour une meilleure digestion
  • De la soupe à la racine du dang shen, à la racine d’atractyle, pachyme, réglisse, racine de rehmannia, racine de pivoine blanche, racine de livèche, angélique chinoise pour mon asthme;
  • Puis ma préférée (pas d'ironie ici), la soupe avec de l'Hericium erinaleus, des trémelles en fuseau, des graines d’euryale, des amandes de prune du nord, du pachyme, des jujubiers mielleux pour renforcer mon mental avant les examens scolaires.
De la soupe pour à peu près n'importe quel prétexte, que ce soit pour hydrater les poumons (mon père me disait ça!!!), pour renforcer nos capacités physiques, pour diminuer les risques du cancer, pour renforcer nos défenses immunitaires, pour faire pousser les cheveux (mon père a toujours été dégarni pareil), pour stimuler la digestion et autres choses... 

Voilà une tranche de vie familiale...

Et vous, quels sont vos indispensables ?


*La rue Limousin est maintenant la rue De Beauce...

Commentaires

Messages les plus consultés