Leçon apprise ce matin : ne jamais répliquer à un inconnu!

Ce matin, j'avais un rendez-vous à l'hôpital.  Voilà pourquoi je suis sortie et pourquoi aussi j'ai appris qu'il valait parfois mieux se la boucler.  Au coin de René-Lannec et Ivan Pavlov (l'épicerie), quand j'ai traversé à ma lumière piéton, uu automobiliste est arrivé et m'a presque rentrée dedans.  Le conducteur a ouvert la fenêtre et m'a crié :
«Crisse d'importée, tu es une crisse de folle.  Tu vois bien que c'est glissant dehors pis que je ne pouvais pas m'arrêter !»

Erreur numéro un : Répliquer à un inconnu !
Je ne me rappelle pas avoir vu une voiture quand je me suis engagée dans la voie, mais peut-être étais-je distraite.  Qui sait !?!!  Mais comme j'avais trouvé le monsieur très impoli, au lieu de m'excuser je suis allée lui répondre qu'il venait pourtant d'être en mesure d'arrêter son engin pour me donner un char de marde.  

Erreur numéro deux : Utiliser son poing !
Eh oui ! Le monsieur impertinent est sorti de la voiture, m'a agrippé un bras et m'a brassée comme une poupée de chiffon.  Ce n'était pas ma meilleure idée que de pomper plus solidement le monsieur car, voyez-vous, il était beaucoup plus grand que moi et, surtout, beaucoup plus costaud.    Par chance, quelqu'un est sorti de sa voiture pour me venir en aide, mais avant qu'il n'arrive jusqu'à moi, j'ai perdu patience et j'ai utilisé mon bras droit qui était libre pour lui sacrer un poing dans le milieu de la face.  Malheureusement pour moi, on peut se blesser quand on donne un coup de poing et, cela, même si le pouce était à l'extérieur (mon père me l'avait appris).  

Conséquence : Pas grand chose.  La personne qui m'est venue en aide a pris en note les coordonnées de la plaque d'immatriculation du «sauté» et a essayé de me convaincre de lâcher immédiatement un coup de fil à la police.  Ça ne me tentait pas vu que j'avais prévu de passer à l'épicerie juste à côté chercher les fruits pour fiston qui a une fondue demain en classe pour souligner la St-Valentin.  À mes explications, le bon samaritain, par l'air qu'il affichait quand je lui disais tout ça, c'était clair qu'il me trouvait vraiment  weirdo !  

Erreur numéro trois : Ne pas se rendre immédiatement à la maison.
Chanceuse comme je le suis, pendant que j'étais dans l'allée des fruits, le monsieur qui m'avait engueulée et serré le bras est entré.  Je l'ai reconnu à son nez rouge.  Là, j'ai eu peur pour de vrai.  Mais bon, même si son regard a croisé le mien, il n'a pas eu l'air de me replacer.  

En fait, je ne crois pas pantoute qu'il m'ait reconnue.  À son look d'ancien combattant de guerre, à son regard hagard qu'il avait dans l'épicerie, je crois bien qu'il était juste un mec «dérangé» qui avait eu juste envie de péter sa coche soudainement et, que, malencontreusement, je me suis retrouvée là au mauvais moment.  Mais par prudence et, surtout parce que j'avais quand même sérieusement la trouille, je suis allée me réfugier un bon trente minutes au Tim Hortons où j'ai calé deux bouteilles d'eau.  Ce n'était pas le temps de prendre du café, mon coeur aurait explosé dans ma poitrine !

Conclusion : je sais comment régler mon problème d'hypotention chronique
Je suis toujours vivante et, en cas de gros stress, comme tout le monde, ma tension artérielle peut monter.  Du moins, cette fois-ci !  Car là, au lieu de chuter et de me faire tomber dans les pommes, mon tensiomètre s'est maintenu un bon 15 minutes à 130/85 avec un pouls à 98 !  Dans mon cas, moi qui me tiens toujours à 90/50 et à 53 côté pulsation cardiaque gros max, j'viens de faire de la haute pression !  Le truc pour régler mon problème : me faire agresser.

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