Le programme de procréation assistée : un «bar ouvert» !

Présentement, peu importe l'âge que nous ayons, que nous ayons ou non déjà des enfants, que nous soyons célibataires, que nous souhaitions porter un enfant pour notre meilleure amie, pour un couple homosexuel ou pour notre fille stérile, le programme de procréation assistée est gratuit.  Eh oui !  Le seul critère est d’être une femme avec une carte d’assurance maladie.

Je le répète, quand je dis que ce programme de procréation assistée tel qu’il est actuellement est aberrant, je ne suis pas en train de dire que je trouve ridicule qu’un couple homosexuel ait des enfants ou que d’avoir recours à une mère porteuse est complètement abject.  Je dis seulement que le Québec n’a pas les moyens financiers pour un tel programme de procréation assistée, du moins sous sa forme actuelle qui ressemble à un bar ouvert à tous et à toutes.

Parce que le Québec impose trop peu de critères d'accès, les coûts ne cessent d’exploser depuis sa création.  Alors qu’il devait coûter à la base 30 millions $ par an, le programme a coûté 66,8 millions en 2012-2013 et, selon les prévisions du commissaire, il en coûtera près de 70 millions $ pour 2013-2014. Donc, si on veut garder ce programme, pas trop le choix, il faut en limiter l’accès.

Comment en limiter l'accès?  Si vous voulez savoir ce que j’en pense, tant qu’à moi, il ne serait plus accessible aux parents qui ont déjà des enfants et il serait limité à un seul enfant issu de la fécondation in vitro.  Aussi, comme pour les parents en demande d’adoption, je demanderais une évaluation psychosociale des parents sur leur capacité à élever un enfant, ceux-ci pourraient être écartés du programme si l’évaluation s’avérait négative.  Ce serait un non catégorique aux mères célibataires, aux pères célibataires aussi si ça se peut.  Pour un couple formé de deux hommes, s’il veut avoir recours à la fécondation in vitro, la mère porteuse serait obligée d’utiliser ses propres ovules. Mais surtout, tous les couples qui auraient recours au programme de fécondation in vitro, devraient fournir une contribution financière en fonction de leurs revenus.

Suzy Wong
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Intéressante contribution. En France, la question devrait être posée bientôt, à condition que le gouvernement actuel ne se dégonfle pas. Je pourrai alors dire ce que j'en pense à la lumière de ce que l'on nous proposera :-)
sébastien haton

Je suis en accord avec toi sur le fait que ce programme doit être revisité
Par contre, un peu moins sur l'accessibilité. l'évaluation psychosociale, j'ai toujours trouvé cela absurde puisque, de 1 a moins de dire que tu veux tuer ou violer des enfants tu es déjà considéré apte et de 2 puisque je considère qu'une personne qui veut faire appel a ce genre de service veut REELLEMENT un enfant

sinon, pour les couples ayant déjà des enfants, moi non plus je ne les laisserais pas avoir recours a ce programme...ils en ont déjà, laissons la place à ceux qui veulent être nouveau parents

pour les hommes et femmes seules, je demanderais qu'ils utilisent leurs ovules et/ou spermatozoïdes (si possible). Sincèrement, ce genre de personne peut avoir envie d'un enfant tout autant que les autres, mais ne pas être en couple, je ne vois pas pourquoi le couple serait une obligation.

Pour les couples homosexuels, HOMMES OU FEMMES, je conserverais ce que tu mentionnes.

Pour tous, il faudrait qu'il y ait contribution aux couts totaux, évaluation de la stabilité (financière, habitation, ...)

limitation a 1 seul enfant a vie par personne et/ou couple à vie dans ce programme

donc si j'ai eu un enfant avec mon conjoint, on se sépare, il ne peut pas recommencer avec sa nouvelle conjointe

Mylène Robillard

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